Scupltures

 

Athanase Fossé est un sculpteur français né le 7 janvier 1851 à Allonville et mort le 18 Juin 1923 à Paris, il a été ramené à Allonville pour y être enterré.

Enfant, il aimait créer de petites sculptures en craie, sculptures qui persuadèrent son père de le laisser partir à l’école des Beaux-Arts d’Amiens à 14 ans. Il passa par l’atelier d’Arsène Letellier jusqu’à ses 23 ans, avant d’être admis à l’école des Beaux-Arts de Paris devenant ainsi l’élève de Jules Cavalier en 1874. Il s’installa complétement à Paris en 1885 et épousa Clémentine Geasmens.
Bien que célèbre sculpteur, Athanase reste avant tout un Allonvillois et revient tous les ans dans sa commune natale revoir sa famille et aider aux travaux des champs.

On retrouve d’ailleurs certaines de ses sculptures ici à Allonville :

  • « Souvenir de la nuit du 4 décembre 1851 » créée en 1888.
    Inspirée d’un poème de Victor Hugo (« Les Châtiments » en 1852) qui dénonce le coup d’Etat du 2 décembre 1852 lequel voit l’arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte et la brutalité de la répression de l’insurrection républicaine.
    Athanase convertit en sculpture ce poème de Victor Hugo, représentant une grand-mère portant sur ses genoux un enfant tué d’une balle dans la tête ; on lit dans son regard un désespoir pathétique  et sa révolte face à la mort injuste qui frappe l’innocence.
  • « monument aux morts » créé en 1920.
    Offert à son village natal quelques mois après la fin de la seconde guerre mondiale. Athanase y représente une jeune femme en pleurs portant sur elle le lourd voile du deuil.
    Une représentation de la Mère de la Patrie, souvenir du glorieux sacrifice de ses enfants, elle tient de son bras droit tombant une couronne funéraire d’un poids incommensurable, symbole du sacrifice de la vie qui semble être un trop lourd tribu pour la victoire.
    Sur le socle, une longue épée ornée de fleur de laurier, emblème de victoire, posée horizontalement figure le dépôt des armes, la victoire et le retour à la paix
  • « L’apothéose de Jeanne d’Arc »
    L’héroïne est représentée poussée par la mort, figurée comme une femme aux yeux bandés, portant la faux symbolique, sortant des flammes du bûcher et s’élevant dans le ciel.

Le monument aux morts et « souvenir de la nuit du 4 décembre 1851 se trouvent aux abords de l’église. Quant à « L’apothéose de Jeanne d’arc », la sculpture est conservée dans l’église Saint Jean Baptiste.